Envoyez à Marisol TOURAINE la question du DéputéJean-Pierre DECOOL

Date : dimanche 15 juillet 2012 @ 17:00:11 :: Sujet : News générales

La question à Marisol TOURAINE

De  Monsieur le Député Jean-Pierre DECOOL

 

  • « M. Jean-Pierre DECOOL attire l'attention de Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé sur la réforme de la biologie médicale adoptée par l'ordonnance n° 2010-49 du 13 janvier 2010.

 

La pétition initiée par « les biologistes en colère » contre cette réforme  a rassemblé à ce jour près de 500 000 de patients.

Ces derniers sont inquiets de voir les conséquences de cette réforme sur les laboratoires de proximité et tout leur personnel, qui préservent jour après jour un réseau de santé indispensable dans les zones rurales comme urbaines.

 

L’obligation d’accréditation portée par cette réforme étrangle, par son coût, ce type de laboratoires, quasiment obligés de vendre à des groupes financiers sans état d’âme qui, une fois leur oligopole instauré, imposeront leurs prix.

 

De plus cette accréditation, ne se fonde sur aucun argument scientifique et rationnel, et ignore les très bons résultats obtenus depuis des années par cette profession lors des Contrôles de Qualité Nationaux obligatoires.

Au-delà d’une profession menacée avec sa cohorte des dizaines de milliers d’emplois sacrifiés, c’est tout le réseau de santé qui se décompose.

Car c’est la qualité du service de l’analyse médicale qui est sacrifiée puisque les laboratoires sont réduits à des centres de prélèvements, et parfois même fermés l’après-midi et le samedi matin…

Les analyses sont réalisées sans aucune connaissance des patients dans des usines parfois éloignées, au prix de voyages en glacières qui dégradent les échantillons, influent négativement sur la qualité des analyses, et les délais des résultats.

Il lui demande donc de redéfinir la nécessité de cette réforme de façon objective, puis de la réécrire, et ce en concertation avec tous les professionnels concernés. »

 

  • N’hésitez- pas vous aussi à alerter votre député, et envoyez au plus vite cette question à Madame la Ministre (lettre toute prête à télécharger en cliquant ici  afin de motiver  encore plus ce gouvernement, déjà largement informé, à revenir sur cette  réforme.

 

Un certain nombre de syndicats et la section G de l’Ordre des Pharmaciens, essaient  obstinément de la  faire passer en utilisant à un discours sentencieux, du genre : « Tout cela est inéluctable » « on ne peut faire machine arrière». Il y a   vraiment  de quoi s’alarmer  devant de telles affirmations…

 

S’interrogent-ils vraiment sur leur responsabilité vis-à-vis d’une  profession jusque-là sans problèmes et qu’ils voient partir à la dérive, et  de  leur obstination   à  imposer cela ?

 

Plutôt que rabâcher  « Tout cela est inéluctable », ne  pourraient-ils pas prendre exemple sur les autres professions de santé, pas du tout accréditées, qui  refusent de dire : « Tout cela est inéluctable », et arrivent  à maintenir  des dépassements d’honoraires?

 

Ouvrent-ils les yeux sur les licenciements, la maltraitance des salariés, le dépôt de bilan de certains fournisseurs, les formations médicales désertées sauf celles sur l’accréditation, et surtout la dégradation du service  de la biologie au point que les patients en viennent  aux pétitions et aux  articles dans la presse?

 

 « Tout cela est inéluctable » parce qu’ils font tout pour ça, en commençant par le claironner.

Notre coordination défend  strictement le contraire.

 

Rétablir les contrats de collaboration, annuler l’accréditation, faire confiance aux biologistes pour assurer leur formation, n’a rien de rétrograde, surtout quand on voit la  catastrophe ambiante et les plaintes de patients.

C’est cette vision différente  qui sauvera la profession, donnera un avenir digne aux jeunes, et les moyens de lutter face aux chaînes de laboratoires complètement vides.

Cela permettra surtout d’offrir aux les patients ce qu’ils plébiscitent et non pas ce qu’imposent les financiers et business men de  l’accréditation.

 

Les patients aspirent à disposer d’un réseau de laboratoires de proximité effectuant sur place une partie importante des analyses, et non des glacières  estampillées COFRAC.

Pour gagner ce combat, il faut  être encore plus nombreux, alors   rejoignez-nous et aidez-nous.  








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